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À l’ère où les thérapies alternatives se démocratisent et se multiplient, psychologie et spiritualité sont utilisées dans plusieurs buts : croissance personnelle, recherche d’élévation et quête du bonheur. Pour le meilleur… et pour le pire !

Cet article vise à démystifier l’envers de la médaille, soit lorsque l’obsession et l’illusion dominent la quête d’autoamélioration. Nous cherchons ici à analyser les contradictions qui nous habitent, mais surtout, à offrir des outils pour les surmonter, en appréhendant la réalité telle qu’elle est.   

Bonheur, santé et quête du bien-être

 L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social ». Reconnue dans sa globalité, la santé serait donc inséparable de la notion de bien-être.

D’après l’OMS, le marché du bien-être à l’échelle mondiale était estimé à 4,5 billions de dollars en 2018. Ce chiffre correspond à plus de la moitié de la taille de l’économie de la santé mondiale, qui s’élève à 7,3 billions de dollars. On note cependant une incohérence quant au rapport entre les sommes d’argent investies dans le bien-être et le sentiment de bonheur global. Le Global Emotions Report a mesuré les expériences quotidiennes positives et négatives des gens en se basant sur plus de 151 000 entretiens. Résultat ? Des niveaux records d’expériences négatives ont été comptabilisés dans le rapport de 2019. L’orientation vers le bien-être ne mènerait donc pas forcément à une hausse marquée de la positivité et du bonheur. Pourquoi en est-il ainsi ?

Laurie Santos, professeure de psychologie positive et de sciences cognitives à l’Université de Yale, s’est penchée sur la question. « En classe, on plaisante sur le fait que notre cerveau nous ment sur ce qui nous rend heureux », dit-elle. L’enseignante dévoile plusieurs petits gestes dont la capacité à stimuler le bonheur a été scientifiquement prouvée. Elle parle de présence, d’actes de gentillesse et de l’importance du lien social. Elle croit également en la portée de l’amélioration progressive et prévient des dangers de la comparaison sociale. En effet, elle explique que beaucoup de publications autour du bien-être sur Instagram semblent être faites dans un esprit de compétition et de performance, et que la science tend à démontrer que ce genre de comparaison sociale peut affecter notre moral de façon négative au lieu d’être bénéfique.

Bianca Des Jardins MSH ETE2017 HD 158jpg - Croissance personnelle et thérapies alternatives / L’envers de la médaille

© Bianca Des Jardins

Lorsque l’on pense au bien-être, des pratiques comme l’alimentation saine, l’exercice physique ou encore la méditation et le yoga peuvent nous venir à l’esprit. L’essence même de ces pratiques se veut positive. Cependant, ce sont les notions de comparaison sociale et d’obsession les entourant qui sont problématiques. À l’opposé, en s’éloignant des environnements où la comparaison sociale prédomine, on retrouve une démarche visant le bien-être véritable.

Pensée positive et psychologie positive

La pensée positive est un mouvement très controversé en psychologie. Il laisse entendre que vous pouvez être ce que vous voulez, mais que si les choses ne se passent pas comme prévu, c’est probablement votre faute. La pensée positive ne tient pas compte des éléments extérieurs à soi comme les maladies incurables et les inégalités sociales. André Spicer, coauteur de The Wellness Syndrome et professeur de comportement organisationnel à la Cass Business School de Londres, souligne que derrière l’encouragement collectif vers la pensée positive se cache un manque de compassion et d’indulgence envers soi et envers autrui.

Il ne faut cependant pas confondre psychologie positive et pensée positive. La psychologie positive est une discipline à part entière fondée en 1998 par Martin E. P. Seligman, chercheur en psychologie. Elle se base sur des recherches scientifiques rigoureuses et ne doit pas être confondue avec la pensée positive, qui elle, n’a pas de réel fondement scientifique. En 2005, Shelly Gable, psychologue américaine, définit la psychologie positive comme « l’étude des conditions et processus qui contribuent à l’épanouissement ou au fonctionnement optimal des gens, des groupes et des institutions ».

Accusé de faire abstraction de la question de la souffrance et des maladies, le psychologue Jacques Lecomte explique dans son ouvrage Introduction à la psychologie positive : « S’intéresser à la psychologie positive ne consiste pas à se percevoir ou à observer le monde qui nous entoure d’une manière idéalisée […] Il ne s’agit pas non plus de mettre de côté les connaissances acquises sur la souffrance psychique et sur les moyens d’y remédier. »

Bianca Des Jardins MSH18 HD8 - Croissance personnelle et thérapies alternatives / L’envers de la médaille

© Bianca Des Jardins

À l’opposé de la pensée positive, la psychologie positive considère la réalité telle qu’elle est vraiment, sans faire fi de la souffrance, offrant ainsi une conception de la vie juste et cohérente.

Pièges de la spiritualité et chemin spirituel éclairé

Dans son livre Cutting Through Spiritual Materialism, le guide spirituel bouddhiste tibétain Chögyam Trungpa écrit : « Marcher correctement sur le chemin spirituel est un processus très subtil : ce n’est pas quelque chose dans lequel sauter naïvement. Il existe de nombreuses dérives qui conduisent à une version déformée et centrée sur l’ego spirituel ; nous pouvons nous tromper en pensant que nous développons la spiritualité alors qu’à la place, nous renforçons notre égocentrisme par des techniques spirituelles. » Que disent alors les experts sur l’un des plus grands paradoxes de notre temps ?

Au début des années 1980, l’enseignant bouddhiste et psychothérapeute John Welwood introduit pour la première fois la notion de contournement spirituel afin de signaler les conséquences d’un mécanisme de défense qui serait inconsciemment adopté pour se protéger de certaines vérités. « J’ai remarqué une tendance généralisée à utiliser des idées et des pratiques spirituelles pour contourner ou éviter de faire face à des problèmes émotionnels non résolus, des blessures psychologiques et des tâches de développement inachevées », explique-t-il.

À cet effet, certaines personnes pourraient avoir tendance à pratiquer le yoga ou la méditation afin de se distraire spirituellement de leurs sentiments, alors que la nature profonde de ces pratiques vise à calmer l’ego, à s’ancrer dans le moment présent et à cultiver la compassion.

D’autre part, dans une étude de grande envergure, Jochen E. Gebauer et ses collègues ont examiné les impacts de la pratique du yoga et de la méditation. Les résultats suggèrent que, contrairement aux bienfaits supposés de ces pratiques, soit apaiser l’ego, elles venaient à l’opposé renforcer l’ego en stimulant l’autocentralisation.

Comment pouvons-nous alors nous engager dans une démarche spirituelle, sans tomber dans ses pièges ? Selon l’auteur et enseignant spirituel Eckhart Tolle, une démarche éclairée se vit au moyen d’une présence sans attachement, d’une observation sans jugement et d’une reconnaissance de la réalité telle qu’elle est. Lorsque nous regardons et prenons conscience des images qui se créent dans notre esprit, nous prenons conscience de l’illusion, explique-t-il. En reconnaissant l’illusion, sans s’y identifier, nous pouvons éventuellement nous en libérer. Accueillir et reconnaître les schémas émotionnels et mentaux qui montent en nous fait partie de la conscience. Plus nous les observons sans s’y identifier, plus notre conscience grandit. Lorsque nous intégrons ces mécanismes d’observation à la pratique du yoga ou de la méditation, nous marchons vers le chemin de la conscience.

Pour la suite : psychothérapie et accompagnement

Vous souhaitez être accompagné dans votre démarche de croissance personnelle ? Il est sage de se renseigner adéquatement avant de faire appel aux services de quelqu’un.

Depuis quelques années, la multiplication des disciplines du bien-être et de la spiritualité, l’ouverture vers les thérapies alternatives et la grande liberté à les pratiquer permettent à de plus en plus de personnes d’exercer la psychothérapie sans qu’elles soient qualifiées pour le faire, et cela entraîne de nombreux risques pour la santé mentale de ceux qui les consultent.

À cet égard, l’Ordre des psychologues du Québec met à disposition une série de critères à identifier permettant de démasquer les faux psychothérapeutes. Parmi ceux-ci, nommons entre autres l’absence de permis valide, l’utilisation de titres alternatifs et la promesse de transformation. Même si la personne qui vous accompagne ne mentionne jamais le mot « psychothérapie », « si elle pratique un traitement psychologique visant à transformer votre manière d’être et d’agir dans le but de soulager une souffrance ou une détresse psychologique, la loi l’oblige à avoir ou à obtenir un permis, ou encore à cesser ses activités », affirme l’Ordre. Un outil est d’ailleurs offert en ligne afin de valider si votre personne-ressource est bel et bien habilitée à pratiquer la psychothérapie.

Consulter l’outil de vérification du droit d’exercice

Il convient donc de se méfier des promesses de guérison miraculeuse, du langage pseudoscientifique et des explications simplistes aux problématiques complexes. Par ailleurs, si les thérapies alternatives vous intéressent, sachez que certains thérapeutes qualifiés (ostéopathes, acupuncteurs, psychologues, etc.) se spécialisent dans le travail énergétique, ayant parallèlement en main les qualifications nécessaires pour vous accompagner judicieusement.


BROUZE, Émilie. « On a rencontré la « prof de bonheur » de l’université de Yale », L’Obs, 17 octobre 2018, [En ligne], [https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20181017.OBS4093/on-a-rencontre-la-prof-de-bonheur-de-l-universite-de-yale.html].
CEDERSTRÖM, Carl et Andre SPICER. The Wellness Syndrome, Éditions Polity Press, 2015.
Constitution de l’OMS, Organisation mondiale de la santé, 2021.
FAUVERNIER, Lucien. « Qu’est-ce que la psychologie positive ? », Psychologies, 2 novembre 2020, [En ligne], [https://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Psychotherapies/Articles-et-Dossiers/Qu-est-ce-que-la-psychologie-positive].
LECOMTE, Jacques. « Introduction à la psychologie positive », Éditions Dunod, 2014.
MATHIEU, Ingrid. Recovering Spirituality: Achieving Emotional Sobriety in Your Spiritual Practice, Éditions Hazelden Publishing, 2011. 
Ordre des psychologues du Québec, « Comment reconnaître un faux psychothérapeute ? », 2020, [En ligne], [https://www.ordrepsy.qc.ca/comment-reconnaitre-un-faux-psychotherapeute-].
POOLE, Stever. The Wellness Syndrome by Carl Cederström & André Spicer – exploitation with a smiley face, The Guardian, 22 janvier 2015, [En ligne], [https://www.theguardian.com/books/2015/jan/22/the-wellness-syndrome-carl-cederstrom-andre-spicer-persuasive-diagnosis].
TOLLE, Eckhart. The Power of Now, New World Library, 1999.

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