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DÉLAISSER L’ÉTRANGER — Nous sommes prêts à respirer de nouveau, nous avons fait l’école buissonnière sur nos chemins de campagne. Après le confinement des corps et des esprits est venu le temps du retour à la liberté; nous nous sommes laissé surprendre par notre « chez nous » à nouveau. Le tourisme a saisi l’occasion pour faire sa révolution. Une révolution douce, presque tranquille. Une révolution aux accents locaux. L’envie de se réinventer s’est installée cet été, sous la forme d’un retour à l’essentiel. Serait-ce l’annonce de la fin du « surtourisme »? Une philosophie renouvelée fait son apparition, ce sont les nouvelles générations qui créeront le paysage touristique de demain. En ralentissant les voyages, le slow travel fera partie intégrante de l’avenir. Les périples seront plus lents, plus responsables mais aussi plus curieux. Redevenir de modestes voyageurs, c’est ce que demain nous propose, là où la qualité primera sur le nombre. Et si le voyage reprenait plus de sens et de valeur? Un impact positif pour un nouveau monde.

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© Alex Guillaume, Unsplash

RETOUR AUX SOURCES, LE TEMPS RETROUVÉ DU TERROIR

Le voyage. Il a recommencé sur le pas de notre porte. Notre Québec a toujours été là sous nos yeux, on le remettait pour plus tard, quand on aurait le temps. Nous y avons retrouvé les joies d’un certain silence. Nous avons voyagé à huis clos, en reconquérant et en nous réappropriant les merveilles de notre patrimoine. Le Vieux-Québec a même recouvré une certaine quiétude qu’on ne lui avait pas connue depuis des lunes. Le goût du voyage est toujours là, impérial. Le dépaysement était au bout  du virage. Pour un temps, nous avons arrêté de nous agiter pour laisser place à la contemplation et au ressourcement, en prenant un grand bol de fleuve. On souhaite du repos, intimiste, ce que notre province peut nous offrir. Il s’agissait de trouver le Québec qui nous correspondait, en nous gorgeant de nos paysages, alliant fleuve et terroir. Mission réussie.

Le Témiscouata fait partie de ces petites régions en devenir, à l’ombre du mastodonte gaspésien. Mis en lumière par les récents itinéraires estivaux, alliant activités de plein air le long du parcours cyclable « Petit Témis », gastronomie ou encore remise en forme au spa de Pohénégamook, le « Témis » est un écrin encore mal connu. La nature, omniprésente, offre le spectacle majestueux d’un écosystème préservé au parc national du Lac-Témiscouata. En arrêtant le temps, on peut apercevoir un rapace mythique dans le ciel; ce pygargue à tête blanche, déployant ses ailes au-dessus des 45 kilomètres d’eau du lac éponyme. Depuis près d’un siècle, le souvenir de « Grey Owl » hante les bois sur les hauteurs de la montagne du fourneau. Écrivain naturaliste dans la veine de John Muir, ce Britannique fut à l’avant-garde du mouvement écologique que nous connaissons aujourd’hui. À la table de l’auberge du Chemin Faisant, fine cuisine et saveurs locales se donnent rendez-vous en bouche dans cette adresse de Cabano, la plus primée du Bas-Saint-Laurent. Non loin de la rive nord du lac, il ne faudrait surtout pas manquer une dégustation au Domaine Acer, là où des passionnés ont sévi pour le plaisir de nos palais. On y travaille la sève d’érable depuis des décennies. Vinifiée, elle se transforme alors en nectar alcoolisé. Le Témiscouata, perle rurale, symbiose même entre producteurs et habitants locaux, a tout d’une région dont on appréciera les parfums.

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© Ali Kazal, Unsplash

PRÈS NE VEUT PAS NÉCESSAIREMENT DIRE CONNU

Et quid de l’étranger? Nous allons voyager moins souvent à l’extérieur du pays, mais dans de meilleures conditions. Quitte à partir tous les deux ans. Les vacances de proximité seront, elles, toujours accessibles au plus grand nombre. De la sobriété heureuse, chère à Pierre Rabhi, nous devons passer à la rationalité joyeuse, sur fond de redistribution plus généreuse. Notre terroir et nos producteurs locaux seront sous le feu des projecteurs, avec comme tête de proue de cette révolution verte des fermiers, mais aussi des nutritionnistes comme Julie Aubé. Avec son insatiable appétit  pour le voyage gourmand et la rencontre de nos agriculteurs, le « bien manger » est au cœur de son ouvrage Prenez le champ! Rapprocher les Québécois et les artisans de la bouche, c’est l’objectif de Julie autour d’escapades agricoles sur le thème du savoir-faire ainsi que du retissage des liens entre producteurs et consommateurs. Agriculteurs, amoureux du terroir, tous vont semer l’avenir de cette nouvelle façon de vivre. Nous allons nous rapprocher de notre richesse humaine, des produits locaux et de notre patrimoine. Il est temps de retrouver la liberté de désirer. Nous avons tout sous la main.

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© Joshua Freake, Unsplash

UNE NOUVELLE PHILOSOPHIE DU VOYAGE?

La douce révolution qui est en marche va surtout nous faire ralentir. Une certaine sobriété s’installera et nous allons repenser notre rapport au voyage ; ce dernier redeviendra exceptionnel. Cette révolution va nourrir notre prise de conscience écologique déjà entamée avant la crise. Une prise de conscience collective développée lors du confinement, qui se traduira peut-être dans les urnes. Il n’est plus possible d’observer, d’une part, le tourisme, et de l’autre, le tourisme responsable. L’ensemble de l’activité doit être en phase avec la planète. Le tourisme de demain ne peut plus espérer survivre sans se réinventer. Des voyages plus écologiques, oui, mais comment? En utilisant des moyens de transport plus doux, moins polluants, en prenant le temps de découvrir une région, une culture, d’aller à la rencontre des habitants. C’est ce à quoi ressemblera le voyage dans quelques années. Bien sûr, il faut du temps, mais le rapport au travail change également. Il se pourrait bien que l’on puisse travailler quelques années et prendre plusieurs mois pour voyager, pour souffler, pour vivre autre chose. Les nouvelles valeurs du tourisme de demain? L’écologie, l’éthique, le responsable. Le voyage sera plus lent, plus propre et plus curieux.

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