ss_loading
Ensemble BORÉAL pour la douche gratuit à l’achat de 200$ et plus. Code promo MAMAN. Voir détails

Recevez gratuitement un ensemble BORÉAL pour la douche à l’achat de 200$ et plus*

Choyez maman, et vous également, en recevant un ensemble-cadeau avec achat.

CODE PROMO : MAMAN

Pour obtenir le cadeau en prime, ajoutez l’ensemble BORÉAL pour la douche au panier et entrez le code promo.

* Offre d’une durée limitée, en ligne seulement, jusqu’à épuisement des stocks. Valide pour les achats de cartes-cadeaux et de produits de la collection Strøm de 200$ et plus (après rabais). Ne peut être jumelée à aucune autre offre. L’ensemble BORÉAL pour la douche vous sera envoyé par la poste.

Infolettre Strøm

Abonnez-vous à l’infolettre Strøm afin de recevoir nos promotions exclusives, les articles du magazine et les événements à venir.

« * » indique les champs nécessaires

Genre*
Remarque: Comme l'a indiqué Statistique Canada, les Canadiens transgenres, transsexuels et intersexués devraient indiquer le genre (homme ou femme) auquel ils s'associent le plus.
Date de naissance
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Sélectionnez un spa

Aide
Retour en haut

De Kamouraska à Arvida, la littérature d’ici a toujours su arpenter le territoire pour raconter le Québec autrement. Regard sur cinq propositions récentes qui, loin de s’en remettre qu’aux seuls paysages, s’attardent d’abord à l’humain qui habite l’horizon.

Livre3 HR FN - Cinq livres pour arpenter le Québec

Le guide des bars et pubs de Saguenay

de Mathieu Arsenault (Le Quartanier, 2016)

Qu’il dépeigne son propre milieu dans La vie littéraire ou les émois adolescents dans Album de finissants, Mathieu Arsenault a un souffle bien à lui, entre lucides fantaisies et soupçons d’anthropologie. Son nouveau titre est divisé en deux : d’abord, dans un essai sur la notion de téléphone-carnet (dans la mouvance de la caméra-stylo), Arsenault laisse entendre que la mise en scène du réel est devenue presque impossible, en cette ère d’hyperconscience de soi. Puis, en observant les clients des bars de Saguenay, avec un crochet à Rimouski, il transforme ses notes en poèmes impressionnistes, comme autant d’instantanés de barmaids, de fans de karaoké et d’autres chasseurs-conteurs de taverne : « c’est là que le buck a sorti / c’est là que le buck était / le buck était juste là ». Loin d’être le guide touristique houblonné que son titre annonce, ce bouquin condense plutôt ce qu’il y a de plus « vrai » dans la faune des 5 à 7 ou lorsque sonne le last call.

DÉCOUVREZ CE LIVRE

Livre5 HR FN - Cinq livres pour arpenter le Québec

117 Nord

de Virginie Blanchette-Doucet (Boréal, 2016)

En lice pour le prestigieux prix littéraire France-Québec, qui ne sera décerné qu’à l’automne, ce premier roman de la Valdorienne Virginie Blanchette-Doucet avance à pas feutrés sur les terres convoitées de son Abitibi natale. Les mines rachètent les propriétés des uns pour en extraire les richesses souterraines – « À l’aube, les familles marchaient à côté de leur maison juchée sur une remorque… » –, pendant que, pour Maude, ressurgissent les souvenirs d’enfance avec l’ami Francis, que la jeune femme a laissé derrière, et ceux plus frais des lingots d’or qu’elle façonnait tels des gâteaux précieux dans une raffinerie locale. Réfugiée à Montréal avec un seul chèque en guise de cadeau d’expulsion, l’héroïne ne peut s’empêcher de revenir sur ses pas et d’avaler les kilomètres anonymes du parc de La Vérendrye. Elle n’a pas vu sa maison être détruite, mais la région demeure son toit le plus réconfortant. Une signature tout en dentelle, à surveiller.

DÉcouvrez ce livre

Livre2 HR FN - Cinq livres pour arpenter le Québec

L’imparfaite amitié

de Mylène Bouchard (La Peuplade, 2017)

Cofondatrice de la maison d’édition saguenéenne La Peuplade, Mylène Bouchard signe un troisième roman aussi ambitieux qu’enveloppant, qui déconstruit l’amour amical ou… l’amitié amoureuse ! Une journaliste culturelle prénommée Amanda, en l’honneur de la goélette Amanda Transport – oui, oui, la « vedette » du documentaire Les voitures d’eau, de Pierre Perrault –, s’y confie à sa fille Sabina sur cinquante ans d’une vie mouvementée, le cœur écartelé sur deux continents. Entre le Prague de l’exil et L’Isle-aux-Coudres qui l’a vu naître, cette grande aimante partage ses carnets de voyage et le fil de ses correspondances passionnées, dans une fresque de l’intime où se côtoient les fantômes de Charlevoix et des hommes-lièvres inscrits au registre des amours mortes ou ressuscitées. « Aimer, c’est voir avec les mêmes yeux […] écrire la même histoire. » Le lecteur ne peut qu’y questionner, ému ou songeur, les fondements de son cœur.

Découvrez ce livre 

||||||

887

de Robert Lepage ; illustrations de Steve Blanchet (Québec Amérique, 2016)

Signant ici sa pièce la plus personnelle depuis fort longtemps, Robert Lepage prend à bras-le-corps le thème de la mémoire – celles de l’enfance, du comédien et de la société québécoise – pour dire tout son amour filial et saluer son père, ancien héros de la marine canadienne devenu chauffeur de taxi pour subvenir aux besoins de sa famille. 887, c’est l’adresse de ses premiers pas, dans les années 1960, sur l’avenue Murray, en plein cœur du quartier Montcalm à Québec. Y sont convoquées les figures d’un voisin nommé Johnny Farago ou du général de Gaulle, tout comme des symboles chers à la capitale, parmi lesquels le parc des Braves et le Château Frontenac. De sa passion naissante pour le théâtre jusqu’au mandat épineux de livrer le vibrant Speak White au quarantième anniversaire de la Nuit de la poésie, Lepage s’y impose comme un créateur phare et convoque tout le Québec à sonder sa mémoire personnelle et collective. Un ouvrage d’exception, rehaussé par le talent graphique éclatant de Steve Blanchet, directeur de création chez Ex Machina.

découvrez ce livre

Livre1 HR FN - Cinq livres pour arpenter le Québec

Les Murailles

d’Erika Soucy (VLB Éditeur, 2016)

Originaire de Portneuf-sur-Mer, la poète Erika Soucy est retournée sur la Côte-Nord, sur les traces de son père, pour « s’infiltrer » dans le chantier de La Romaine. S’inventant un titre de commis de bureau, elle y consigne en douce des pans de quotidien (extra)ordinaire, du cœur gros de la barmaid aux préjugés sur les Indiens (« Où c’qu’y’a des plumes, y’a du vol ! »). La figure du père absent y est dépeinte avec une justesse infinie, tout sauf amère, tandis qu’en filigrane, l’exode rural est repensé par les principaux concernés : « On a tellement un beau coin ! Si on déniaisait nos jeunes, y feraient de quoi de bon avec ça. En tout cas, de quoi de mieux que La Romaine pis que les mines à Fermont. » N’en déplaise aux Rambo Gauthier de ce monde – à qui Soucy avait d’ailleurs écrit une lettre virale sur les réseaux sociaux –, la construction n’est pas une fin en soi, même si elle n’est pas non plus une fatalité. Un roman d’une grande beauté, doté d’une langue fière, sans compromis.

découvrez ce livre

Vous aimerez aussi ces articles