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Au fil des ans, j’ai souvent fait référence dans mes textes à la notion de plaisir qui entoure le vin. Le plaisir vient d’abord du contexte ; un bonheur que l’on s’offre à soi- même en préparant le repas au son de notre musique préférée, en dévorant les pages d’un roman, en écoutant un film confortablement calé dans le divan, ou bien un moment qu’on partage avec d’autres. L’occasion et les gens avec qui le vin est partagé peuvent suffire à le rendre meilleur. Mais le plaisir vient aussi bien évidemment des sens, et quand on déguste, chacun de nos cinq sens est sol- licité. Petit tour d’horizon de ce que ceux-ci nous permettent de percevoir, à notre plus grande satisfaction.

L’OUÏE

On a tendance à l’oublier, mais l’ouïe est l’un des premiers sens sollicités quand on déguste un vin. Il y a tout d’abord le fameux « pop» du bouchon de liège (qu’on débouche un mousseux ou pas), ou même le craquement de la capsule à vis qui annonce sans équivoque ce qui nous attend. Mais il y a aussi l’ambiance. Le volume des conversations et de la musique a un impact sur comment on se sent, et donc sur l’appréciation qu’on retire de la dégustation. Le type de musique pourrait même influencer nos sens. D’ailleurs, Bill Zacharkiw, un sommelier de chez nous, a pendant un long moment tenu une chronique hebdomadaire à la radio durant laquelle il mariait un vin avec… une chanson rock !

la vue

Bien avant d’avoir servi le vin, vous avez choisi la bouteille. Ça peut paraître superficiel, mais on se mentirait à soi-même si l’on affirmait que l’étiquette ne nous influence jamais lors de l’achat d’une bouteille. Pour beaucoup, moi la première, choisir le vin que je m’apprête à boire fait partie du plaisir.

Une fois le vin dans le verre, on entre dans le vif du sujet. Plusieurs choses peuvent être observées avant de déguster. D’abord, la couleur, ou la robe, bien sûr. La nuance (par exemple violet, cerise ou rubis pour un rouge ; jaune-vert, jaune paille ou doré pour un blanc) et l’intensité de la couleur (pâle, légère, soutenue, profonde, sombre) peuvent en dire long sur l’origine d’un vin. Bien qu’il existe des exceptions, un raisin qui a poussé sous un climat frais donnera généralement un vin à la couleur plus légère que s’il a poussé sous un soleil intense. Certains cépages offrent aussi de nature des vins plus ou moins denses en couleur. Un pinot noir aura une robe nettement moins profonde qu’un cabernet sauvignon.

Après la couleur, on peut observer la brillance du vin, soit sa capacité à réfléchir la lumière, qui aura tendance à diminuer avec l’âge. De son côté, la limpidité du vin, qui fait référence à la présence de dépôt, à un aspect voilé ou trouble, nous donnera plutôt un indice sur les techniques de vinification et de filtration utilisées. Par exemple, les vins nature qui ne sont ni collés (technique qui consiste à retirer les microparticules solides afin de clarifier le vin), ni filtrés peuvent avoir tendance à se présenter sous un aspect moins limpide, ce qui, cela dit, n’affecte en rien leur qualité.

Finalement, on peut observer ce qu’on appelle poétiquement les larmes ou les jambes du vin. Il s’agit des traces translucides laissées par le vin sur la paroi du verre. Elles sont dues à l’alcool ou au sucre. Plus un vin est fort en alcool, plus les larmes seront prononcées. Il en va de même pour le sucre. Un vin de dessert ou un vin chargé en alcool tel qu’un Rioja laisseront beaucoup plus de traces qu’un vin très sec ou léger. Mais attention! La propreté de votre verre peut tout changer. Un verre sale avec des traces de graisse fera voir plus de larmes, alors qu’un verre con- tenant un résidu de savon les fera sécher.

l’odorat

C’est ici que le plaisir commence. Vous est-il déjà arrivé de mettre le nez dans un verre et d’être complètement conquis avant même d’avoir goûté le vin ? Parfois, sentir le vin est aussi plaisant que de le boire. Astuce pour bien sentir votre vin : une fois votre verre rempli (jamais plus qu’au tiers, le vin a besoin d’espace pour s’exprimer), sentez le vin au repos, c’est-à-dire sans avoir agité le verre. C’est le premier nez. Ensuite, pour libérer les arômes, remuez votre verre en lui faisant faire de petits cercles. Ce geste aère le vin et permet à davantage d’arômes de se libérer. C’est le deuxième nez.

En parlant d’arômes, ceux-ci sont divisés en cinq grandes catégories : végétal et épicé, fruité, floral, animal ainsi que grillé. Chaque cépage possède son propre potentiel aromatique, mais la majorité des arômes ne prendront vie que lors de la fabrication du vin. Selon l’étape de fabrication et de vie du vin, nous aurons affaire à trois grands types d’arômes : les primaires, qui proviennent du raisin, les secondaires, qui sont libérés durant la fermentation, et finalement les tertiaires, qui proviennent de l’élevage en barrique (bois, épices, vanille, fumée…) et du vieillissement du vin en bouteille (sous- bois, champignon, animal, fruits secs…).

le goût et le toucher

Vient finalement le moment tant attendu de goûter au vin. En plus des mêmes catégories d’arômes qu’au nez, vous pourrez détecter en bouche les saveurs comme l’amertume, le sucré, le salé et l’acidité. Pour se donner les meilleures chances d’y arriver, un truc : grumer. Grumer, c’est aspirer de l’air par la bouche pendant que le vin y est. Plus on donne d’air au vin, plus il s’exprime. Une fois votre gorgée avalée, expirez par le nez. Les arômes pourront ainsi être détectés par les récepteurs olfactifs.

Le vin est aussi une question de texture, et c’est ici que le dernier sens entre en ligne de compte. La présence de bulles, des tanins puissants ou soyeux, une impression de chaleur ou, à l’inverse, de fraîcheur font aussi partie de l’expérience.

Maintenant que vous êtes plus conscients du rôle que jouent vos sens dans le plaisir de la dégustation, voici trois suggestions pour vous mettre en pratique.

PRÀ, SOAVE CLASSICO, OTTO 2022, BIOLOGIQUE

1158713 4 — 20,95 $

L’appellation Soave Classico nous offre sou- vent des assemblages de cépages productifs comme le chardonnay ou le sauvignon. Mais ce domaine familial fait briller l’appellation avec, entre autres, ce vin 100 % garganega, un cépage italien qui donne toute sa typicité au vin. Vous y trouverez des arômes de fruits blancs, de zestes d’agrumes, de pomme verte et d’amande. Un régal !

 

11587134 1 1619091915 1 WEB 1 - Déguster, pour le plaisir des sens

JUAN GIL, COMOLOCO, JUMILLA 2022, BIOLOGIQUE

12207957 — 16,60 $

Voilà un rouge pour vos premières grillades de l’année. Un vin d’Espagne 100 % monas- trell (mourvèdre) qui possède des tanins souples et du corps, sans tomber dans la lourdeur. Ses arômes de fruits frais, de thym et de lavande lui donnent une sensation de fraîcheur très agréable.

12207957 1 1695048483 1 WEB - Déguster, pour le plaisir des sens

ALBET I NOYA, EL FANIO, PENEDÈS 2022, bIOLOGIQUe

12674221 — 23,25 $

Si vous ne connaissez pas le Xarel-lo, un cépage indigène du Penedès en Espagne, y voici une très belle introduction. Pionnier dans la région, le domaine Albet i Noya pratique l’agriculture biologique depuis le début des années 70. Avec ses arômes de poire, de pêche et d’orange, son ampleur, sa rondeur et sa matière en bouche, vous avez là un blanc très complet.

12674221 1 1692128284 1 WEB - Déguster, pour le plaisir des sens

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