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Rencontre avec Mamerto Lagitan Tindongan, maître de Qi Gong, Philippines

– Par Jacinthe Roy Rioux, collaboratrice monde et culture

« Le Qi Gong est une discipline issue du taï-chi harmonisant le corps et l’esprit. Ses mouvements s’inspirent de la Terre mère et de ses richesses. Certains sont poétiques, d’autres métaphoriques, et la plupart incarnent des animaux. L’interprétation que l’on en fait entraîne une pensée jouant un rôle important dans la compréhension spirituelle de l’exercice. »

Le Qi Gong est-il un héritage de tes ancêtres ?

Mes ancêtres étaient des hommes de bras. Ils ne pratiquaient pas à proprement dit le taï-chi, mais, certes, les travaux qu’ils accomplissaient témoignaient d’une maîtrise du mouvement et d’un équilibre hors pair.

Je suis né aux Philippines. Ici, le taï-chi n’est pas inscrit dans nos livres et dans nos traditions comme en Chine, il est simplement issu d’un style de vie requérant le mouvement et la précision.

J’ai cherché durant plusieurs années un maître de taï-chi, mais sans succès. Anciennement secret et réservé à quelques familles, le taï-chi détient des origines vraiment chamaniques : société privée, discipline de privilèges, exclusivité à une minorité de familles. C’est seulement au moment de la révolution communiste que cet art martial a fait sa place en Amérique : des disciples en exil à l’Ouest ont alors partagé leur savoir-faire avec les Américains.

En 1994, j’ai reçu un diagnostic de maladie incurable à l’oreille intérieure. Les symptômes chroniques consistent en maux de tête aigus, perte d’énergie, silements dans l’oreille, étourdissements. Après avoir vu un médecin spécialisé, j’ai appris qu’aucune opération sécuritaire n’était possible ; nous pouvions procéder à une opération, mais elle comprenait 40 % de risque d’échec. J’ai donc étudié mon problème en profondeur, notamment en m’intéressant aux médecines alternatives. Entre-temps, le taï-chi avait progressivement fait sa place en Amérique (où j’habitais alors), et j’ai eu la possibilité de rencontrer un maître pratiquant le Qi Gong, plus précisément La méditation du tigre – Le tigre de la montagne. J’ai appris que le Qi Gong est utilisé comme méthode de guérison, au même titre que l’acupuncture, par exemple. Tous ces principes qui touchent le « chi », autrement dit l’énergie, passent par un canal énergétique. La maladie est la conséquence d’un blocage dans les canaux. En effectuant certaines postures et des mouvements issus du taï-chi, vous permettez à l’énergie de circuler plus librement dans votre corps.

Et la guérison a-t-elle fonctionné ?

Je suis ici maintenant. J’ai reçu un diagnostic de maladie incurable en 1994, et je souffrais depuis 1992. J’ai essayé tous les antidouleurs. Ils fonctionnaient, mais leurs effets secondaires me perturbaient. Ce n’était pas ainsi que je voulais vivre ma vie.

J’ai donc expérimenté plusieurs techniques de guérison énergétique : huiles essentielles, utilisation des couleurs, des sons, des herbes pour enfin réaliser que mon meilleur remède était le mouvement. Les autres techniques de guérison fonctionnent, mais elles ne sont pas optimales : l’aidé croit avoir besoin de l’aidant et cette vision crée une dépendance. Le mouvement, c’est moi, c’est vous et c’est surtout la vie. Le mouvement, c’est mon corps en plein élan, en pleine libération. Je me suis guéri en pratiquant le Qi Gong, en expérimentant l’art de la respiration et du mouvement. Aujourd’hui, j’enseigne le Qi Gong puisque cette approche permet aux aidés de devenir maîtres de leurs mouvements et, par le fait même, maîtres de leur processus de guérison.

Considères-tu le Qi Gong comme étant une discipline spirituelle ?

TIGER IN THE MOUNTAIN (LE TIGRE DE LA MONTAGNE)

Des mouvements s’inspirent de la Terre mère et de ses richesses. Certains sont poétiques, d’autres métaphoriques, et la plupart incarnent des animaux. L’interprétation que l’on en fait entraîne une pensée jouant un rôle important dans la compréhension spirituelle de l’exercice.

Quelques mouvements à découvrir :

En lisant ces mots, ressentez-vous cette liberté d’agir, cette liberté de vivre ? C’est une poésie libre, un hymne à la créativité. Lorsque vous prenez le tigre et le ramenez sur la montagne, que ressentez-vous ? Je suis certain qu’à la lecture de ces mots, chacun d’entre vous ressent quelque chose de différent. Êtes-vous en train de conquérir le danger ? Êtes-vous en train de conquérir vos peurs ? Ou peut-être jouez-vous avec le feu ?

« Vos postures sont comme un aigle prêt à fondre sur un lapin.
Votre esprit est comme un chat prêt à fondre sur une souris.
[…] Un chat prêt à sauter sur une souris se tapit dans l’attente, complètement concentré sur la souricière. Dès que le chat voit sa proie, il s’élance. » – Alex Dong

DIMENSION SPIRITUELLE ET SYNCHRONICITÉ

Je suis connecté avec l’énergie du tigre, puisque c’est mon inspiration spirituelle la plus forte. Pour vous, c’est peut-être l’aigle ou encore le dragon. « Tous les dragons de notre vie sont peut-être des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux », écrivait Rilke dans Lettre à un jeune poète. Si vous vous sentez plus connecté avec une certaine énergie, vous devez explorer cette dimension et éventuellement découvrir la forme de taï-chi qui connectera au mieux votre esprit et votre spiritualité. Trouvez votre élément le plus fort et gardez votre attention sur lui.

POUVOIR DE L’INFINI

Dans ma lignée chamanique, je fais partie de la 8e génération de chamanes.
Dans ma lignée de taï-chi, je fais partie de la 8e génération à partir de Yang LuChan.
Je suis née le 8 avril 1958.
Le 8 est mon symbole de force.

Lorsque je communique avec la force spirituelle, par visualisation, je visualise le 8, symbole de l’infini qui me sert pour acheminer le flux d’informations.

Nous sommes tous un amalgame d’énergie. Notre corps est physique, astral, émotionnel, spirituel, de l’âme et de l’esprit. Chacun d’entre nous est une représentation microscopique de l’univers. Nous en détenons la même anatomie énergétique. En nous connectant avec les fréquences de l’esprit universel, nous pouvons partager le même champ de connaissances qu’autrui. Aujourd’hui, je suis aux Philippines, vous êtes à Montréal, et nous pouvons communiquer par la force spirituelle. Et si cela fonctionne, c’est parce que nous partageons les mêmes fréquences et vibrations. La sensibilité que l’on peut développer avec notre entourage où en accompagnant certaines personnes dans un travail de guérison est un reflet des vibrations universelles que nous partageons en pleine synchronicité, en pleine conscience.

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Après avoir traversé la maladie, l’apprentissage du Qi Gong, la guérison et le développement spirituel, que retiens-tu de ton cheminement ?

Je proviens d’une petite communauté entourée par une plus grande communauté. J’ai grandi en apprenant que je devrai me défendre toute ma vie. Les petites communautés se font souvent brutaliser par les plus grandes communautés de la périphérie. Pendant presque toute ma vie, j’ai eu le sentiment que je devais me battre pour survivre. Je suis allé à l’école primaire, secondaire puis à l’université aux États-Unis, et je vivais toujours avec ce sentiment de survie. Jusqu’au jour où j’ai réalisé que la bataille se jouait en moi : le temps était venu de vaincre mes peurs.

Pendant 17 ans, j’ai pratiqué le Qi Gong en me concentrant sur mon objectif de conquérir mes peurs et en me connectant avec mon pouvoir intérieur. Aujourd’hui, cet objectif est toujours d’actualité. Lorsque j’ai reçu mon diagnostic de maladie incurable, j’ai lâché prise. J’ai accepté la mort. J’ai laissé les choses aller. Si c’est mon heure, je suis prêt à mourir. Et lâchant prise, je me suis ouvert aux possibilités extraordinaires de l’existence.

Pratiques-tu les traditions de ta communauté ?

Je respecte mes traditions, mais je ne me tiens pas qu’à elles. Je partage fièrement ma culture parce que je sais que nous avons un savoir-faire à offrir aux prochaines générations et au monde. Par contre, je cherche à briser les murs que nous, l’humanité, avons construits. C’est important de reconnaître les différences culturelles, mais je me concentre avant tout sur l’unité. Pourquoi devrais-je porter mon habit traditionnel ? Cela engendre un conflit en moi. En portant mon habit traditionnel, je projette une autre forme de séparation, car mon costume me sépare des autres. Et toute forme de séparation m’éloigne de l’unité. Je ne veux pas encourager ce genre de séparation.

On dit que la dépression est un cadeau de la vie mal emballé. Comment vois-tu cela à la suite des épreuves que tu as traversées avec la maladie ?

Après avoir traversé toutes ces difficultés, je ne vois pas la souffrance comme quelque chose d’absolument négatif. Je crois que c’est une occasion pour apprendre et pour grandir. Cela ne signifie pas que je soutiens la lutte ou la violence. Mais lorsque tout semble devenir noir, la lumière n’est jamais bien loin. Nous sommes des êtres de lumière.

 

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