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En tous sens et en tous lieux, les écrivains ont le don précieux d’engager tout notre être dans la découverte de leurs univers. La tête, le corps et le cœur sont tous trois conviés à la fête. Au-delà de la raison et des émotions, place à cinq titres qui font sensation(s).

Par Nicolas Gendron, Journaliste et critique de cinéma

 

LA VUE

onesttousquelquepart-dufort-sitewebOn est tous quelque part, de Jean-René Dufort (Les Éditions La Presse, 2015)

Superhéros de l’information, biochimiste défroqué, Jean-René Dufort délaisse pour un temps son micro et sa cape d’Infoman pour partager avec nous sa passion pour la photographie. De la place Tian’anmen à la Scandinavie, de Serena Williams à Carey Price, l’animateur s’amuse, avec son sens de l’observation et son humour légendaires, à dévoiler la face cachée de nos modes de vie ou le grain de sable dans l’engrenage. Bien sûr, il accompagne chacune de ses photos d’un commentaire éclairant, entre l’analyse du journaliste de terrain et la réflexion métaphysique sur les sons de pets ! « S’approcher d’une chose ne permet pas toujours de mieux l’observer », nous rappelle-t-il. Cet ouvrage permet un joyeux recul face à une vision du monde trop souvent arrêtée.

 


L’ODORAT

Perrine-Leblanc_Malabourg_Gallimard

Malabourg, de Perrine Leblanc (Gallimard, 2014)

Révélée par un premier roman d’exception intitulé L’homme blanc (Le Quartanier, 2010), Perrine Leblanc s’affirme de nouveau avec force dans cette histoire raffinée, portée d’abord par un souffle macabre. C’est que trois jeunes filles sont disparues à Malabourg, dans une Gaspésie fictive où se fanent vite les roses. La faute à l’air salin, sans doute, ou à un prédateur qui rôde… Un couple improbable, Mina et Alexis, devra quitter le village pour mieux s’en affranchir. De fleuriste, ce dernier deviendra parfumeur, travaillant sans relâche à créer une fragrance unique, éternelle. Pendant que le nez s’arrime avec le cœur, le spectre du printemps 2012 se rappelle aussi à nos mémoires. Un roman troublant, qui ne s’embarrasse d’aucune sentimentalité, préférant embrasser la puissante fragilité de ses personnages.

 

 

LE GOÛT

Un-vergerUn verger dans le ventre, de Simon Boulerice et Gérard DuBois (La courte échelle, 2013)

Artiste et auteur pour le moins polyvalent (on lui doit tout autant du théâtre que de la poésie et des romans), Simon Boulerice s’associe cette fois à l’illustrateur Gérard DuBois, dont le style sans âge évoque rapidement l’univers du conte. En résulte un album jeunesse qui ravit et le cœur et les yeux. Le petit Raphaël aime à engloutir ses pommes jusqu’au trognon, jusqu’à en avaler les pépins. Mais attention, le prévient un ami : une fois ces pépins dans ton ventre, un verger pourrait bien y prendre racine ! L’imaginaire de l’enfance provoque dès lors chez Raphaël quelques frousses bien senties, dans un irrésistible récit propice à fédérer grands et petits. Une pomme par jour éloignerait-elle les mauvais rêves pour toujours ?

 

 

L’OUÏE

lennon01Lennon, de David Foenkinos, Corbeyran et Horne (Marabulles, 2015)

En 2010, trente ans après l’assassinat de John Lennon, plusieurs ouvrages cherchaient à décortiquer la vie et la carrière du leader des Beatles. Dans la foulée, le romancier David Foenkinos (La Délicatesse) assoyait carrément le personnage chez le psy, imaginant dix-huit séances de confidences libératrices, d’une enfance à l’abandon jusqu’à l’inspiration de ses chansons. Voilà que le scénariste Corbeyran et le dessinateur Horne s’emparent de cette biographie nouveau genre pour la transformer en roman graphique, non sans nous gratifier d’un admirable noir et blanc et d’un souci du détail manifeste. Naturellement, les airs des Fab Four s’invitent dans nos oreilles en cours de lecture, tout comme la figure de Yoko Ono vient panser les plaies d’un homme imparfait mais artiste complet.

 

 

LE TOUCHER

003162533Faire l’amour, d’Anne-Marie Olivier (Atelier 10, 2014)

Créée en 2014 par le Théâtre Périscope, à Québec, cette pièce de théâtre documentaire, d’une sensualité tout en dentelle, est basée sur des histoires vraies, « cueillies à plusieurs bouches ». L’auteure Anne-Marie Olivier (Gros et détail, Annette, Scalpée) y retricote des pans de désir ou d’éveil sexuel, magnifie des récits de sexe raté ou convoque Éros et Thanatos sur l’oreiller. Les premières fois, l’adultère, la masturbation, les fantasmes ou l’orgasme sont évoqués dans un florilège de tableaux vivants, comme autant d’échos à notre condition d’assoiffés. Et l’amour de prendre le dessus sur le cul, dans le tango perpétuel des corps qui se lovent ! Disons-le, malgré toutes nos désillusions et nos errances, « ça reste un foutu miracle électrisant, deux êtres qui se désirent ».

 

 

 

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