Chaque fois que je reviens chez moi, après avoir visité un pays où le niveau de vie et d’abondance est différent de celui auquel je suis habituée au Canada, j’ai un sentiment partagé en entrant à l’épicerie. J’ai d’abord un haut-le-cœur devant autant de produits alimentaires accessibles et, quelques minutes plus tard, j’éprouve de la gratitude quand je pense au privilège d’avoir accès à tout ce choix de nourriture.
« Le bonheur est fait de petites choses », disait ma mère. Lorsque j’étais enfant, je ne saisissais pas la valeur fondamentale de cet enseignement. Aujourd’hui, je vous assure que de porter attention, tous les jours, à ce qui va bien dans ma vie a pour effet de générer encore plus de positif dans les différentes sphères de mon existence.
Le soir, avant de m’endormir, j’ai instauré depuis quelques années un rituel : je repense à ma journée et je prends le temps de nommer au moins cinq éléments qui me font éprouver de la gratitude, tant au boulot que dans le reste de ma vie. Cela peut être tout simplement le plaisir que j’ai eu à côtoyer de bonnes personnes ou le fait d’avoir reçu des remerciements pour un échange avec un participant lors d’une formation.
Au travail, la reconnaissance est encore trop souvent un dictat des ressources humaines, un processus, une procédure normalisée ou une tâche qui incombe au gestionnaire au lieu d’être une activité coresponsable basée sur un partage entre tous les membres de l’équipe. Dans les cas de gratification « programmée », la reconnaissance vient nécessairement de la tête…
La reconnaissance envers un patron, un collègue ou un employé peut être une action de gratitude si elle émane du cœur.
Le leader authentique dit merci naturellement à son entourage professionnel ou personnel sur une base quotidienne. Il sait cultiver une attitude de gratitude autour de lui. Il fait tourner la roue « donner-recevoir ».
Par Geneviève Desautels, collaboratrice leadership professionnel et personnel
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