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Qui sont les gens qui vous inspirent ? Si vous en dressiez une liste, certainement que parmi les noms d’artistes, d’athlètes et de personnalités publiques se glisseraient aussi ceux de parents, d’amis, de collègues. Parfois, les gens qui nous inspirent le plus se trouvent tout près. Que ce soit par leur philosophie de vie, leurs réalisations, leur sagesse ou leurs précieux conseils, ces individus d’exception que l’on côtoie nous incitent à nous dépasser et à grandir un peu plus chaque jour pour devenir la meilleure version de nous-mêmes.

Rencontre avec l’une de ces personnes inspirantes, Sébastien Audy, pour discuter de persévérance et de l’importance du dépassement de soi.

L’immensité de la nature

L’un des rares Québécois à avoir atteint le sommet de l’Everest, Sébastien Audy est pourtant très humble et discret. Si la quête de succès et de reconnaissance peut en pousser plusieurs à se lancer dans une telle aventure, sa motivation à lui puisait sa source ailleurs. Celui qui s’est d’abord lancé dans cette grande épopée pour repousser ses propres limites physiques a vite réalisé le pouvoir transformateur de cette aventure et l’impact profond qu’elle allait avoir sur sa vie. « Puisque je suis un grand sportif, l’idée de conquérir l’Everest est née de mon désir de me “challenger” physiquement et de voir jusqu’où je pouvais repousser mes limites. Mais une fois rendu là-bas, j’ai compris que cette expérience allait me transformer profondément. Quand je me suis retrouvé dans cet environnement où j’étais à la fois à la merci de la nature et en communion avec elle, j’ai réalisé la place qu’on a dans l’univers et dans le monde qui nous entoure. Tout d’un coup, ma vie a été réduite à sa plus simple expression : pendant des semaines, mon quotidien consistait uniquement à me déplacer et à m’assurer de combler mes besoins de base : manger, boire, dormir. J’ai l’impression que le fait de revenir à cet état primitif donne la possibilité à l’esprit, habituellement trop encombré par le quotidien, d’être réceptif à de nouvelles choses et ainsi d’élargir nos horizons. Dans mon cas, ça m’a ouvert à la lecture, à la méditation et à la spiritualité. Ce genre d’expériences permet de nous enraciner en tant que personne. »

Une nouvelle perspective

Dans un monde où la pression de performer dans toutes les sphères de sa vie peut être forte, il suffit parfois de se retirer quelques instants pour se retrouver soi-même, prendre du recul et voir les choses autrement. Pour Sébastien Audy, se retrouver entre ciel et terre, à la merci des éléments, a déclenché cette prise de conscience : « Quand la survie et le maintien de tes fonctions vitales deviennent tes principales préoccupations, disons que ça remet beaucoup de choses en perspective ! Ça m’a permis de relativiser mon quotidien, notamment le stress et la pression que je me mettais continuellement au travail. Me retrouver complètement hors de tout m’a amené à me questionner sur ce que je voulais vraiment et sur les choix que je voulais faire pour devenir plus résilient dans des situations difficiles. J’ai pris conscience qu’on a toujours le choix des attitudes ou réactions qu’on adopte face à une situation éprouvante. Est-ce que je décide d’être stressé, de réagir avec colère, peur ou toute une panoplie d’autres sentiments négatifs ? Ou est-ce que je décide plutôt de faire un pas en arrière et de prendre du recul pour trouver une manière plus positive de réagir ? Réaliser qu’on a ce pouvoir-là face à ce qui nous arrive dans la vie procure un sentiment d’empowerment incroyable. »

L’engagement de soi

Le dépassement de soi dans chaque étape vers l’atteinte des objectifs que l’on se fixe est au coeur de la vie de Sébastien. Ce dernier croit fermement que le processus dans lequel on s’engage et le chemin que l’on parcourt pour atteindre ses buts sont plus importants que l’objectif en soi : « S’il y a une chose que mes expéditions m’ont apprise, c’est que si on se concentre uniquement sur l’objectif final, on risque de ne pas être réceptif à tous les apprentissages que le processus nous apporte. Par “processus”, j’entends toutes les actions concrètes qu’on pose quotidiennement pour atteindre notre but. Pour moi, ça a été de m’engager à faire mes entraînements et de tâcher de faire de mon mieux lors de chaque séance. Je ne pensais pas à atteindre le sommet de l’Everest, je ramenais plutôt ça à ce que je faisais dans le moment présent pour y arriver. J’ai fait la même chose lors de mon ascension, et je pense que c’est ce qui m’a permis de continuer lors des moments où je doutais de ma capacité à atteindre le sommet. Je ne pensais pas à tout le chemin à parcourir, mais plutôt aux 50 mètres devant moi ! Il faut décomposer son but en plusieurs objectifs plus modestes, puis s’engager chaque jour à faire des actions concrètes pour les atteindre. En notant les progrès qu’on fait quotidiennement et en savourant chaque petite victoire, on garde le moral, on maintient notre motivation et on augmente ainsi nos chances de succès. »

Conseils pour mieux gérer ses échecs

Parfois, on ne parvient pas à atteindre nos objectifs. Qu’ils soient attribuables à des circonstances hors de notre contrôle (imprévu, blessure, maladie, etc.) ou qu’ils arrivent parce qu’on n’a pas suivi notre plan de match, les échecs font partie de la vie. Et il faut savoir y faire face.

Selon Sébastien Audy, la première étape est le deuil : « Il est sain de s’accorder un moment pour vivre son deuil : quelques heures, quelques jours, quelques semaines, mais pas des mois ou des années ! Il faut savoir passer par-dessus son échec. Lors d’une expédition au Népal, je n’ai pas été en mesure d’atteindre le but que je m’étais fixé, qui était de me rendre au sommet, et pour lequel j’avais tant travaillé. Les deux questions fondamentales que je me suis posées furent, premièrement : est-ce que je suis capable de me rendre et d’atteindre mon but ? Et deuxièmement : si je me rends en haut, suis-je 100 % certain que je pourrai redescendre ? »

Des questions cruciales

« Quand on fait face à des choix difficiles dans la vie, je pense que la chose qui peut nous aider à prendre la bonne décision est de revenir à nos valeurs de base et de prendre la décision qui va dans le sens de ces valeurs-là. Est-ce que le plus important, pour moi, c’est d’atteindre mon but, peu importe ce que cela implique ? Ou est-ce que je valorise davantage ma santé et ma sécurité pour pouvoir conserver une belle qualité de vie ? Lors de cette expédition au Népal, j’ai choisi la deuxième option, donc celle de redescendre sans avoir atteint le sommet. Oui, tout ça provoque de la déception, mais d’un côté, on trouve aussi du réconfort dans le fait d’avoir fait un choix basé sur nos valeurs, qui respecte et valorise ce qui est important pour nous. Se retrouver dans ce genre de situation où il faut prendre une décision difficile comporte un grand potentiel de transformation, car non seulement ça te définit comme personne, mais aussi, ça ancre tes valeurs encore plus profondément en toi. »

Voilà de bien sages paroles !