La connexion, avec soi et avec les autres, est un canal énergétique puissant. Grâce à elle, on se construit, on grandit et on s’épanouit. C’est une forme d’enracinement, horizontal autant que vertical, qui rend possible à la fois l’ancrage et l’expansion.
Il est important de comprendre que pour arriver à connecter, avec soi, mais aussi avec les autres, il faut pouvoir être présent. Nous parlons ici de présence mentale : avoir la capacité de porter attention à une seule chose, à un seul événement, à une seule per- sonne, à un seul moment. À ce qui se passe dans l’instant présent.
Avez-vous déjà remarqué si, lorsqu’on vous parle, vous avez la tête ailleurs? Lorsque vous exécutez une tâche, vos idées et pensées vagabondent-elles sans limite, de sorte que vous ne vous concentrez même plus sur ce que vous êtes en train de faire ? Si c’est le cas, peut- être avez-vous de la difficulté à être présent. C’est ici qu’entre en jeu la pleine conscience.
La pleine conscience
Par définition, la pleine conscience, que l’on appelle aussi mindfulness, est la capacité fondamentale à être pleinement présent. D’être conscients d’où nous sommes et de ce que nous faisons tout en ne réagissant pas à ce qui se passe autour de nous. C’est accueillir nos pensées, nos émotions, nos sensations sans les juger ni les qualifier.
De façon plus traditionnelle, la pleine conscience désigne un esprit clair enclin à répondre de façon efficace et avec objectivité à ce que la vie lui envoie, afin d’être en mesure de faire les meilleurs choix possibles. Une espèce d’état d’objectivité et de lucidité extrêmes.
Selon cette définition, la pleine conscience nous permet d’être 100 % présents, pour soi, mais aussi pour l’autre, afin de permettre une réelle connexion. Elle est une qualité et un potentiel que possède chaque humain, mais qu’il faut apprendre à cultiver. Tout le monde peut donc la pratiquer et atteindre l’état de présence recherché, avec un peu de patience.
Les bienfaits de cette pratique
En se concentrant sur le moment présent, l’esprit réussit à chasser le courant de pensées surabondantes. En effet, des études1 démontrent que la capacité à vivre dans le moment présent atténue certains effets dépressifs reliés aux pensées du passé et diminue l’anxiété que peut provoquer une anticipation préoccupante de l’avenir. « Ici, maintenant» est l’état neutre et paisible de la clarté de l’esprit.
La pleine conscience permet d’être concentré lorsqu’une personne s’adresse à nous, réduit les réactions émotives spontanées face à des sujets qui pourraient être sensibles, augmente l’objectivité et la flexibilité cognitive et rend plus empathique. Le tout a pour but de développer l’attention, la gentillesse, l’acceptation et la compassion, donc de s’out- iller afin de mieux connecter avec l’autre.
Une quête individuelle au coeur de l’exercice
Le travail de pleine conscience permet d’entraîner l’esprit à canaliser son attention sur une seule chose et d’y mettre toute son énergie. Il est possible de le faire de plusieurs façons, plus ou moins contraignantes.
Au quotidien, on peut pratiquer la pleine con- science à tout moment de façon informelle : sous la douche, en marchant vers le travail, en mangeant, dans l’autobus. Le principe est d’arriver à isoler le moment et d’être réceptif à tout ce qui est autour : les couleurs (du ciel, des feuilles, du sol, des murs, des aliments), les sons (des voitures, des oiseaux, des aliments lorsqu’on les coupe), les odeurs (de la cuisson, de l’herbe, des fleurs), les sensations (de l’eau sur la peau, du vent, de la chaleur du soleil).
De façon plus traditionnelle, la méditation est un incontournable du travail de mindful- ness. Elle permet de se pratiquer à concentrer sa pensée sur une seule chose alors que le corps est immobile et que l’environnement est calme, voire silencieux. La méditation peut être traditionnelle, guidée ou de type bodyscan (qui consiste en une analyse rapide de son corps et des sensations qui y sont liées). Il est également possible de faire des méditations axées sur le souffle où se rencontrent les techniques de respiration et de méditation. Pour une personne peu familière avec la méditation, les accompagnements guidés sont des approches accessibles qui facilitent le processus de découverte et qui aident à développer des outils pour s’ancrer dans le moment présent. Il est toujours plus facile, comme dans n’importe quel apprentissage, de se faire prendre en charge et de se laisser guider par les actions qui nous sont proposées que de s’y lancer à l’aveugle. C’est en fait une forme d’entraînement, mais pour l’esprit.
La connexion en lien avec nos relations
Maintenant, comment réussit-on à utiliser la pleine conscience afin d’améliorer la qualité de nos relations ?
Un des moyens de développer la connexion avec autrui dans un contexte conversationnel est l’écoute active. Cette dernière, par le biais de votre totale présence, permet à votre interlocuteur de ressentir que vous l’écoutez attentivement, mais surtout que vous assimilez ce qu’il vous dit de façon à interpréter et à évaluer son discours sans l’interrompre, et surtout, sans le juger. Votre présence vous permettra de lire les sous-textes, de saisir le non verbal et de vous concentrer sur l’intention de ses propos.
En effet, en commençant par accorder toute votre attention à la personne avec qui vous désirez entrer en relation, il sera déjà clair pour elle que vous vous souciez d’elle. Le fait de se soucier de quelqu’un et d’y être attentif augmente le sentiment d’appartenance et permet d’approfondir la connexion. C’est un facteur qui peut paraître intangible, mais qui a un grand impact sur le rapport à l’autre.
De votre côté, la pleine conscience vous per- mettra de vous concentrer sur vos échanges de façon objective afin d’éviter de faire des liens avec vos propres expériences et votre propre bagage. De cette façon, peu importe les partages, vous ne chercherez pas à avoir raison, et vous ne serez pas en réaction à ce qui vous est raconté, par exemple si le sujet suscite chez vous des souvenirs ou des sentiments qui appartiennent à votre histoire, qui sont votre vérité, mais pas nécessairement la vérité de tous. Vous réussirez de cette façon à être présent pour l’autre sans ramener toute l’attention sur votre propre ressenti.
De façon concrète, l’écoute active se traduit par une écoute profonde des propos de l’autre, sans interruption, sans devoir combler les silences, sans apport de point de vue (à moins que l’autre personne ne vous le demande) et sans faire de lien avec votre propre vécu. Cette approche peut sembler contre-intuitive pour certaines personnes, mais il faut savoir que dans une ère où tout le monde donne son opinion sur tout, il est parfois essentiel de laisser la place à l’autre pour s’exprimer et être activement écouté, tout simplement. Cet espace offre l’occasion à la personne en face de vous d’aller au bout de sa pensée, de développer sa réflexion en parlant, et de partager davantage que si elle est constamment interrompue.
La pleine conscience est un concept large qui s’applique à toutes les sphères de notre vie. Ce qui nous importe ici est d’utiliser les outils qui s’offrent à nous afin de développer notre capacité à chasser le trop-plein d’informations dans le but de se rendre disponible pour les personnes qui nous entourent et de leur faire cadeau de notre pleine présence… C’est là que se cache le secret de la connexion !
Acte est un studio d’entraînement multi- disciplinaire 100 % francophone. Il propose des collections d’entraînements préenregistrés et des programmes structurés, à explorer sans contraintes géographiques ou d’horaire. Acte se détache du culte du corps pour trouver son inspiration dans la curiosité du mouvement, l’amusement dans l’entraînement et la progression dans la discipline. Le but est d’initier la clientèle à un entraînement fonctionnel afin qu’elle développe la connaissance de son corps et la source de ses motivations. Chez Acte, on ne vise ni la perfection du corps, ni celle de l’esprit. On cultive plutôt la force et la grâce, l’intensité et la lenteur, l’équilibre et le mouvement.