Le ski et la raquette, c’est bien… mais vous avez envie d’essayer de nouvelles activités cet hiver ? Laissez-vous tenter par le fat bike et le ski Hok, deux sports qui ont le mérite de réchauffer les plus frileux.
Par Frédérique Sauvée, collaboratrice plein air
Commençons par le fat bike, aussi appelé vélo d’hiver. De plus en plus populaire dans les centres de ski alpin et de plein air, cette monture à gros pneus est l’équivalent du vélo de montagne mais en plus costaud. Fait de carbone ou d’aluminium, le cadre est robuste et résiste aux grands froids tandis que les roues sont munies de gros pneus à crampons pour garder (plus ou moins) le contrôle sur la neige et la glace. Avant de se lancer, quelques conseils pour s’habiller : on s’équipe d’un casque traditionnel de vélo ou bien d’un casque de ski rembourré pour les plus douillets, de petits gants pour éviter les ampoules aux mains tout en les gardant au chaud et de vêtements techniques coupe-vent mais pas trop isolés. Mieux vaut partir léger car, on vous prévient, vous allez très vite avoir chaud !
Une fois lancé sur les sentiers, l’idée est de s’amuser sans trop se prendre au sérieux. Les premières minutes, même les meilleurs cyclistes feront des cabrioles non maîtrisées sur leur monture. La sensation de pédalage sur la neige est très différente de celle sur la terre ou l’asphalte et demande plus d’effort, car le vélo lui-même est plus lourd. Il faut éviter de braquer son guidon et le garder le plus droit possible. Une fois les premières émotions passées, on peut prendre de la vitesse. C’est la clé en fat bike : plus on garde une vitesse constante et plus on prend le contrôle de son vélo. Bien sûr, les virages sont délicats, mais les bosses du sentier apportent leur lot d’adrénaline. C’est un plaisir d’entendre les pneus crisser sous la neige et sentir très vite ses joues se réchauffer.
De nombreuses destinations plein air ont dessiné de beaux sentiers pour le fat bike, à partager ou pas avec les randonneurs en raquette. Dans tous les cas, on privilégiera les journées froides et ensoleillées, lorsque la neige est déjà bien tapée.
Pour la pratique du ski Hok, au contraire, vive la poudreuse et les territoires non damés ! Ce dérivé du ski de randonnée est un bon compromis entre la raquette et le hors-piste. On chausse de larges skis assez courts dotés de peaux de phoque intégrées. Celles-ci nous permettent de grimper dans les sentiers sans reculer, puis de descendre les pentes en contrôlant notre glisse. Utilisé depuis la nuit des temps par les bergers népalais, le ski Hok a fait son apparition ces dernières années dans les sous-bois du Québec. Après une courte initiation, on grimpe le dos de vallées (ou la butte de sa cour arrière) et on s’amuse à dévaler le versant couvert de neige fraîche. Une fois encore, il faut éviter de trop se couvrir, car la montée autant que la descente donnent chaud. On utilise la technique du talon libre pour maîtriser la courbe de ses virages et freiner sans trop déraper. Plusieurs destinations se prêtent merveilleusement bien à l’activité au Québec. C’est le cas de la Station touristique Duchesnay, près de Québec, où l’on peut louer l’équipement sur place. Même chose au parc régional du Massif-du-Sud, en Chaudière-Appalaches, au parc national des Monts-Valin au Saguenay ou encore à la Forêt Montmorency, près de Québec. Bonne glisse !
Frédérique Sauvée n’est jamais loin de sa valise ni de ses bottes de marche. Elle parcourt son continent d’adoption, l’Amérique du Nord, des confins de l’Alaska à La Nouvelle-Orléans en passant, bien entendu, par le Québec, à la recherche de destinations et de reportages inspirants.