Une réalité omniprésente, des appellations multiples, un devoir constant et parfois croissant et des actions quotidiennes qui en disent plus que le titre auquel elles appartiennent.
Au Québec, plus d’une personne sur quatre agit comme proche aidante. Malgré tout, ce rôle demeure méconnu. En cette semaine nationale des proches aidants, l’occasion est belle pour poser cette question : suis-je un proche aidant ou y a-t-il des proches aidants dans mon entourage ? Parce que la reconnaissance de cette réalité est le premier pas pour se faire aider.
QU’EST-CE QU’UN PROCHE AIDANT ?
Selon l’Appui national pour les proches aidants d’aînés, le proche aidant est « une personne qui fournit, sans rémunération, des soins et du soutien constant à domicile à une personne ayant une incapacité, significative ou persistante, susceptible de compromettre son maintien à domicile. » Le proche aidant peut ainsi prendre soin d’un parent vieillissant en perte d’autonomie, d’un enfant handicapé, d’un ami malade ou d’un voisin ayant été victime d’un accident.
DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE
Sa définition demeure large, et le geste qu’elle décrit est souvent qualifié de naturel, puisqu’il découle de l’affection portée à la personne aidée : la proche aidance, bien qu’elle soit très répandue, demeure une réalité sur laquelle on ne met pas toujours de mots.
D’une part, on s’imagine devoir qualifier et surtout quantifier l’aide apportée, ce qui entraîne beaucoup de questions : quelles sont les tâches exactes qui s’inscrivent dans la définition du proche aidant ? Combien d’heures par semaine doivent être consacrées à l’aidé pour justifier le titre de proche aidant ? Puisque l’aide apportée semble aller de soi, les proches aidants mettent souvent du temps avant d’identifier la nature du rôle qu’ils jouent auprès de l’être cher.
D’autre part, affirmer que l’on est un proche aidant implique non seulement d’accepter l’irréversibilité de la situation, mais aussi la dépendance de l’aidé envers soi. Certains proches aidants sont par conséquent réticents à reconnaître les faits et à les accepter, minimisant ainsi le caractère essentiel de leur rôle.
L’IMPORTANCE DE PENSER À SOI
Les responsabilités associées à ce rôle comportent leur lot de défis et peuvent rapidement avoir des répercussions sur la santé mentale, physique et financière de l’aidant. C’est pourquoi il est primordial que le proche aidant se reconnaisse rapidement afin de pouvoir prodiguer l’aide demandée sans mettre en péril son propre bien-être.
Même si l’idée de faire des choses pour soi entraîne parfois de la culpabilité, il faut se rappeler que prendre soin de soi permettra de mieux prendre soin de l’autre. Se réserver du temps pour sortir, se divertir, faire les activités que l’on aime et adopter une bonne hygiène de vie est essentiel.
Et pour obtenir une aide professionnelle, divers outils et services existent, ainsi que des programmes qui s’adressent directement aux proches aidants. Idéalement, il ne faut pas attendre de se sentir épuisé avant d’aller chercher de l’aide, ou de simplement poser ses questions.
L’ENGAGEMENT DU STRØM SPA NORDIQUE
En Scandinavie, et plus précisément en Suède et au Danemark, le rôle de proche aidant fait partie intégrante du schéma social, et des mesures gouvernementales existent afin de prêter main-forte à l’aidé comme à l’aidant, notamment dans le but de soulager l’aidant d’une partie des tâches qu’il accomplit au quotidien.
S’inspirant de l’avancée des pays nordiques face à cet enjeu de société, le Strøm a choisi en 2018 de soutenir la cause de la proche aidance en mettant sur pied la Fondation Strøm — Aidant naturel.
Depuis sa création, la Fondation a pour objectif d’offrir un moment de répit aux proches aidants, de les accueillir pour leur permettre de se ressourcer afin qu’ils puissent continuer à offrir ce qu’il y a de plus précieux, c’est-à-dire force, courage et sérénité.
Les proches aidants assurent l’équilibre autour d’eux, et le Strøm souhaite se joindre à ce mouvement positif d’entraide et d’empathie en liant sa mission à la leur.