Le besoin de reconnaissance est un besoin humain fondamental. Celui-ci est lié à notre besoin d’appartenance – c’est-à-dire d’exister avec les autres. C’est pourquoi nous cherchons naturellement à être reconnus, ou en d’autres mots, considérés, par les membres des différents groupes sociaux auxquels nous appartenons : dans notre famille, dans nos cercles sociaux, et bien sûr, au travail.
En effet, le simple « sentiment » d’être vu et entendu pour un bon coup ou un commentaire en réunion, ou encore pour ce que nous sommes (notre humour, notre esprit stratégique, notre écoute, notre savoir-faire ou notre unicité) peut faire très plaisir. Plus encore, cela contribue à notre sentiment d’estime, nous rassure et donne du sens à notre affiliation. Surtout, ça nous donne envie de continuer à être nous-mêmes et à faire la différence!
En cette ère plutôt individualiste, nous pourrions être tentés de nous croire au-dessus du besoin de reconnaissance, capables de nous suffire à nous-mêmes, de nous auto-reconnaître. Et pourtant, l’humain est encore et toujours un être social. Se sentir reconnu et reconnaître en retour les gens qui nous entourent, c’est penser : « Nous sommes interreliés, nous nous soutenons et nous avons un effet bénéfique les uns sur les autres. » Le sentiment de sécurité psychologique nous permet de nous reposer, de penser un peu moins à soi et un peu plus à nous. Et ça, c’est ce qui a permis à la race humaine de construire le monde tel qu’on le connaît aujourd’hui.
PLUS QUE DIRE MERCI!
Si le besoin de reconnaissance est très souvent exprimé, il n’est pas toujours facile de savoir comment y répondre, notamment au travail. C’est comme si ça ne nous venait pas toujours naturellement. Et, comme toute chose, quand ça devient une obligation et qu’on ne comprend pas vraiment à quoi ça sert, il est moins motivant de le faire.
Cet enjeu de reconnaissance existentielle est également au coeur du discours sur les initiatives d’équité, diversité et inclusion au sein des organisations : un article publié dans le Journal of Personality and Social Psychology en juin 2022 annonce les couleurs de la découverte : « la diversité pour des raisons d’affaires (meilleure productivité, créativité, service à la clientèle) repousse les candidats et employés au lieu de les attirer. »
RECONNAÎTRE L’AUTRE DE LA BONNE FAÇON, C’EST L’AIDER À S’ÉPANOUIR
La reconnaissance, sous certaines formes – mais pas n’importe lesquelles – peut réellement nous aider à augmenter notre saine motivation au travail, ce que Jacques Forest, professeur au Département d’organisation et ressources humaines à l’Université du Québec à Montréal, décrit comme « l’énergie nécessaire pour nous mettre en mouvement ». Et si nous pensions un peu moins à notre propre besoin de reconnaissance, et commencions plutôt à offrir de la reconnaissance à nos pairs ? Un effet d’entraînement pourrait ainsi se créer!
Explorons maintenant les types de reconnaissance :
LA RECONNAISSANCE EXISTENTIELLE : DE LA TRANSACTION À LA RELATION
Le premier pas vers une reconnaissance sincère et porteuse de sens est de ramener le phénomène du travail au niveau humain. Les personnes s’allient entre elles pour réaliser des choses. Il ne s’agit pas que d’individus qui se déplacent dans un lieu ou devant un ordinateur pour accomplir des tâches.
Dans cet esprit, reconnaître l’autre comme personne à part entière, s’intéresser à elle et l’apprécier dans son imperfection devient beaucoup plus important pour augmenter la qualité de la relation que la simple reconnaissance du travail effectué par cette personne, approche qui peut renforcer la nature transactionnelle du travail. Comment y arriver? En accordant de l’attention à l’autre, en posant des questions, en soutenant des échanges informels et en passant du temps ensemble en mode collaboratif.
LA RECONNAISSANCE DES BESOINS
Reconnaître la personne dans son unicité, c’est aussi accepter d’entendre et de reconnaître les besoins qui lui sont propres et qui sont en constante évolution ! Cela peut avoir un effet rassurant et renflouer les réserves d’énergie afin de lui donner l’élan de continuer.
Pour y arriver, l’écoute, la flexibilité et la personnalisation sont de mise. Les nouvelles mesures flexibles en organisation, telles que le télétravail, les horaires flexibles et les programmes d’équité, de diversité et d’inclusion pourraient offrir le plus grand avantage en ce sens. Elles facilitent l’aménagement de mesures pour mieux soutenir la satisfaction de ces besoins (par le travail ou à l’extérieur du travail).
Et les autres types de reconnaissance?
Les trois autres types de reconnaissance sont plus classiques, mais non moins importants. Il vaut la peine de les distinguer, puisqu’on peut offrir de la reconnaissance et quand même se demander pourquoi les membres de son équipe ne se sentent pas pleinement reconnus. L’utilisation de plusieurs types est la clé!
LA RECONNAISSANCE DES EFFORTS ET DE L’INVESTISSEMENT
Ceci fait référence à tout ce qui a trait à la durée, mais aussi à l’intensité de l’investissement ou des efforts. Il n’est donc pas du tout dépassé de reconnaître l’ancienneté des gens, ou encore leurs heures supplémentaires, leur investissement dans un projet spécial ou leur persévérance dans un dossier difficile, et ce, peu importe le résultat.
Dans certains cas, la reconnaissance de l’effort et de l’investissement peut aussi amener les personnes à s’offrir un peu de répit et à prendre soin d’elles au lieu de constamment pousser la machine dans l’espoir de recevoir de la reconnaissance.
Mise en garde : veillez à ne pas simplement reconnaître l’effort et l’investissement « supplémentaire », mais bien à reconnaître l’effort et l’investissement de tous, même dans le quotidien.
LA RECONNAISSANCE DE LA PRATIQUE DE TRAVAIL
Ce type de reconnaissance fait quant à lui référence à la façon de faire les choses. En d’autres mots, c’est comme dire : « Je t’ai observé travailler, j’ai vu ton travail et je reconnais le soin que tu lui portes, l’éthique de travail dont tu fais preuve, ton savoir-être et ton savoir-faire. »
Par exemple, demander à un employé de former une autre ressource peut être une marque de reconnaissance de la pratique de son travail, au même titre que la reconnaissance de l’agilité, de l’ouverture ou de l’esprit d’apprentissage d’une personne (et non seulement de l’excellence).
LA RECONNAISSANCE DES RÉSULTATS OU DE LEUR IMPACT
Pour finir, ce type de reconnaissance peut être très puissant, puisqu’il boucle la boucle de tout l’investissement et de tous les efforts fournis. Ce type de reconnaissance offre un regain d’estime de soi instantané aux membres d’une équipe puisqu’elle leur rappelle la raison d’être de leur affiliation : accomplir des choses ensemble.
Finalement, la reconnaissance est moins une pratique formelle qu’une façon d’être et de communiquer. La chose à retenir est par conséquent qu’il faut donner un sens à la reconnaissance.
Ensuite, il suffit de trouver son style et de l’adapter aux besoins et préférences de ses collaborateurs, au travail comme dans la vie, afin de leur offrir la reconnaissance significative dont ils ont réellement besoin, d’augmenter leur sentiment de motivation et d’ainsi bâtir une relation de collaboration humaine, durable et surtout, sincère.
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