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Rencontre avec la plongeuse, exploratrice et réalisatrice Nathalie Lasselin.

À la conquête du Saint-Laurent- Nathalie Lasselin a fait le tour du monde pour explorer les profondeurs sous-marines. Dans les eaux glaciales de l’Arctique, aux abords des épaves des Caraïbes ou dans les grottes sous-marines de Chine, cette exploratrice capte des images d’un monde qu’on ne voit pas. Sous la surface de l’eau se trouve un univers riche qu’elle nous fait découvrir et qu’elle documente, afin que l’on sache comment mieux le protéger.

Sa plus récente expédition, appelée Urban Water Odyssey, est une plongée extrême en continu de plus de 30 heures sur 70 km, soit d’une pointe à l’autre de l’île de Montréal. En plus d’établir un nouveau record mondial, l’exploratrice s’est fixé une double mission. D’une part, recueillir de précieuses données scientifiques pour aider les chercheurs à mieux comprendre le fleuve Saint-Laurent. D’autre part, attirer l’attention sur ce cours d’eau emblématique pour nous sensibiliser à la fragilité de son équilibre.

Un cours d’eau fascinant

L’eau et la nature qui l’entoure prennent depuis toujours une place importante dans vie de la plongeuse, récemment intronisée au Women’s Diving Hall of Fame et Fellow de la Société Géographique Royale du Canada. Dans le cadre de son expédition Urban Water Odyssey, elle veut documenter cette nature qui se trouve juste à côté de chez nous et qu’on ne prend pas toujours le temps de voir et d’apprécier :

« La nature à l’état brut m’a toujours fascinée ! Prendre le temps d’observer un oiseau faire son nid, ou simplement s’asseoir sur un banc pour regarder le fleuve a un effet profondément relaxant, et je pense qu’avoir un contact avec la nature est nécessaire afin de garder un bon équilibre de vie. S’immerger dans la nature et la contempler nous oblige à ralentir le rythme et nous ramène à l’instant présent ! Ça, c’est quelque chose que le Saint-Laurent m’a appris à faire au fil de mes plongées. Comme la visibilité n’y est jamais très bonne en raison des sédiments en suspens, je dois être très attentive à ce qui se trouve juste devant moi. Si j’essaie d’aller trop vite ou si j’ai trop de pensées encombrantes, je cours le risque de ne pas voir à temps un obstacle qui surgirait devant moi, et ainsi mettre ma sécurité en péril lorsque je dérive dans les rapides du fleuve. Quand je suis dans le fleuve, je dois être 100 % dans le moment présent et observer tout ce qui se passe dans les quelques pieds que je vois devant moi. Devoir me concentrer autant sur l’immédiat, sur le “ici et maintenant” me plonge dans un état de pleine conscience qui m’apaise et m’aide à remettre bien des choses en perspective, même celles qui ne se passent pas dans l’eau. »

Avec ses eaux troubles et plutôt vertes, le fleuve peut sembler peu invitant. Pourtant, il est un milieu de vie riche et varié avec lequel elle nous invite à reconnecter :

« Autours de l’île de Montréal, on compte plus de 80 espèces de poissons, 200 espèces d’oiseaux et des dizaines d’espèces de mammifères comme des loutres et des castors. Tous ces animaux vivent ou se nourrissent dans le Saint-Laurent ! Le fleuve regorge de vie et de petits îlots de nature pour l’observer, mais on ne prend pas toujours la peine de le faire. Un de mes objectifs avec Urban Water Odyssey est d’inviter les gens à se réapproprier le Saint-Laurent afin que tous renouent avec cette nature qui nous ressource. »

Une richesse sans pareille

Serpentant le Québec, le fleuve est intimement lié à notre histoire et à notre culture. Il sculpte le paysage de nombreuses villes d’ici. Des vues imprenables du cap Diamant aux célèbres couchers de soleil de Kamouraska, notre fleuve nous éblouit, nous transporte et nous nourrit. En plus d’être un garde-manger pour nous et des centaines d’autres espèces, il est la source d’approvisionnement en eau potable de plus de la moitié des Québécois, et plus précisément de 80 % des Montréalais. Pourtant, à l’heure actuelle, seulement 1 % du fleuve est protégé, et on connaît très peu de choses sur son état de santé :

Urban Water Odyssey est également une mission scientifique dans laquelle Nathalie Lasselin s’est engagée avec six chercheurs de l’Université de Montréal pour aller recueillir des échantillons, qui seront ensuite analysés:

« C’est un projet qui participe au portrait globale du fleuve et va prélever des échantillons là où les scientifiques ne peuvent pas toujours aller. Avec cette recherche, on va pouvoir analyser la présence dans l’eau d’un tas de choses, dont les hormones, herbicides, pesticides, médicaments, antibiotiques, etc. Une fois les analyses terminées, on va en connaître beaucoup plus sur la santé du fleuve, on va mieux comprendre ses problématiques. Ultimement, ces connaissances vont permettre de mieux orienter les actions à entreprendre collectivement pour protéger et préserver l’eau que l’on boit. »

Les gardiens du fleuve

Malgré l’équilibre précaire dans lequel se trouve notre fleuve, Nathalie demeure profondément optimiste :

Pour en apprendre davantage sur les projets de Nathalie Lasselin, ses expéditions et les dates de projection de ses documentaires visitez www.nathalielasselin.com.

 

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