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BRISER LES MYTHES

Démêler le vrai du faux pour une meilleure santé globale, voici le mandat que nous nous sommes donné pour ce septième numéro du Magazine Strøm. Côté virus, nous avons fait appel à la Dre Chantal Guimont pour nous éclairer. Entre ses chroniques dans les médias, et ses consultations en tant que médecin de famille, elle a pris le temps de s’entretenir avec nous sur la question du froid et de la santé.

ENTREVUE

D’un point de vue scientifique, pouvons-nous réellement « attraper » froid ?

Des patients me rapportent souvent avoir « attrapé froid » lorsqu’ils ont la grippe ou le rhume.

MYTHE

Le froid en soi n’engendre aucun virus, bactérie ou micro-organisme. Les micro-organismes ne se situent pas dans les courants d’air ou dans le froid. Le froid lui-même n’inflige pas de blessure, à l’exception du risque d’engelure, qui peut survenir si une personne reste trop longtemps dans un endroit très froid. C’est complètement différent de la fameuse expression « attraper froid » que l’on entend souvent durant la saison froide.

À travers le monde, c’est surtout durant les mois les plus froids que les gens tombent malades, et ce n’est pas un hasard !

Pourquoi l’hiver est-il plus propice aux maladies respiratoires comme la grippe, le rhume, les bronchites, l’angine ?

Si la saison froide est largement associée aux infections virales, c’est en fait parce qu’en hiver, nous demeurons dans des environnements fermés. Les maisons n’étant pas suffisamment aérées, les micro-organismes de chacun sont respirés par l’ensemble des individus de la maisonnée et ainsi, tous sont exposés de manière plus importante aux maladies. Les épidémies et les grandes vagues de transmission d’infection sont d’ailleurs une conséquence du manque d’aération des environnements.

De plus, les micro-organismes survivent plus facilement et plus longtemps dans le froid. Les individus sont donc plus à risque d’entrer en contact avec ceux-ci (par voie nasale ou buccale) et par conséquent d’être atteints d’une infection.

Les micro-organismes peuvent-ils perdurer dans un espace, ce qui nous rendrait susceptibles d’attraper la même infection plus d’une fois ?

Certaines personnes craignent qu’un rhume se répète en boucle, croyant que les microbes du rhume restent au sein de la maisonnée. Elles ont alors peur de l’attraper à nouveau.

MYTHE

Il faut comprendre que c’est impossible ! Quand nous sommes exposés à un virus une première fois et que nous parvenons à nous en débarrasser, notre corps développe des anticorps qui nous protègent de la maladie et nous empêchent d’en développer les symptômes à nouveau.

Le froid peut-il affaiblir ou agresser le système immunitaire ?

Pas du tout !

MYTHE

Notre système immunitaire n’est pas plus ou moins compétent selon un moment de l’année caractérisé par un certain type de températures. Notre système immunitaire est un ensemble de cellules que notre corps possède. Il reconnaît les virus et les bactéries pour mieux s’en défendre. Aucune raison ne permet de penser que notre système immunitaire se modifie sans une nouvelle maladie ou sans un problème de santé particulier.

Que pensez-vous des médicaments pour la grippe ou le rhume vendus en pharmacie ?

La plupart des produits en vente libre à la pharmacie pour les rhumes sont soit contre-indiqués soit complètement inutiles. Il faut donc se méfier de leurs fausses promesses !

FAUSSES PROMESSES

Comme le dicton le dit si bien, un rhume que l’on traite dure sept jours tandis que celui qui n’est pas traité dure une semaine ! Le marketing du domaine de la santé est à aborder avec méfiance.

La prise de suppléments alimentaires contient-elle également son lot de fausses promesses ?

Ici aussi, la vigilance est de mise. Les produits de suppléments alimentaires ou de santé globale détiennent un code NPN (numéro de produit naturel de Santé Canada). Plusieurs personnes croient donc à tort que ces produits sont recommandés par Santé Canada.

FAUSSES PROMESSES

La réalité est tout autre. Le code NPN confirme simplement que le produit est, sauf pour les indications contraires, sécuritaire. En d’autres termes, consommer un produit qui détient un NPN ne rendra pas malade, mais sa consommation n’est toutefois pas nécessairement recommandée par Santé Canada. En aucun cas le NPN ne donne une garantie que la prise du produit pourrait être bénéfique pour la santé.

L’efficacité de certains produits naturels a-t-elle été prouvée ?

Des recherches scientifiques ont démontré que le miel a bel et bien des propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires.

Ainsi, quand nous avons un rhume, nous devrions tous nous tourner en priorité vers le miel avant d’essayer toute autre forme de médicamentation, sauf dans le cas d’enfants de moins d’un an (en raison du risque de botulisme).

Et les trucs de grand-mère dans tout ça ? Le gingembre, l’oignon et l’ail sont-ils efficaces pour soutenir notre santé ?

Encore une fois, on parle surtout de mythe !

MYTHE

Dans les dernières années, des études ont voulu évaluer si les croyances liées aux propriétés curatives de ces aliments étaient fondées. Malheureusement, les conclusions ont surtout démontré l’importance de leur effet placebo. Ainsi, le sentiment d’amélioration de l’état serait directement lié au concept de l’effet placebo, qui n’est toutefois pas banal. En effet, il représente 30 % de l’efficacité d’un médicament : utiliser un produit dans lequel on croit fait partie du processus de guérison. L’efficacité de ces aliments n’a cependant pu être prouvée, puisqu’elle correspondait en gros à celle d’un réel placebo.

QUELQUES OUTILS

Durant les mois d’hiver, le risque d’attraper une infection est plus grand, mais vous pouvez prendre quelques précautions qui font une grande différence.

  • Lavez-vous bien les mains.
  • Faites preuve de vigilance pour éviter de transmettre les infections lorsque vous éternuez ou toussez.
  • Durant la phase la plus intense de la maladie ou durant la période de contagion, n’exposez pas inutilement vos collègues de travail : mieux vaut rester chez vous. Prendre congé n’est pas seulement une question personnelle, c’est avant tout une question de santé publique.
  • Ne négligez l’importance de prendre des suppléments de vitamine D. Au Québec, durant la période hivernale, l’exposition au soleil est insuffisante pour combler les besoins en vitamine D, et ce manque est difficile à combler avec la nutrition. La vitamine D est certes importante pour la santé des os, mais aussi pour la santé immunitaire. Ainsi, la prise d’un supplément de vitamine D d’octobre à avril s’avère nécessaire.
  • Assurez-vous d’avoir une alimentation riche et variée, pour un apport complet en vitamines et minéraux.
  • Hydratez-vous bien et reposez-vous.

 

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