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TRANSFORMER LE NÉGATIF EN POSITIF — 3 septembre 1999, 15 h : Pierre Lavoie entame son parcours sur 24 heures de 650 km de vélo au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Son objectif est d’amasser des fonds pour la recherche sur l’acidose lactique, une maladie orpheline qui lui a pris sa fille Laurie en 1997, et dont son fils Raphaël est également atteint. Malheureusement, Raphaël succombe à la maladie l’année suivante, mais l’acidose lactique, plus répandue au Saguenay–Lac-Saint-Jean qu’ailleurs, touche encore plusieurs enfants. La communauté compte sur Pierre Lavoie pour poursuivre la croisade. Vingt ans plus tard, le Grand défi Pierre Lavoie est désormais pancanadien et a même des ambitions internationales. Rencontre avec un homme de fer et de cœur.

Comment avez-vous réinvesti votre passion pour le vélo dans la création d’un événement philanthropique innovateur ?

J’étais un sportif de haut niveau quand j’ai décidé, en 1999, que mon vélo me servirait à autre chose qu’à gagner des médailles. Plus qu’un combat contre l’acidose lactique, c’est un combat pour l’activité physique que j’ai entrepris à ce moment-là. Bouger, pour une personne, c’est avoir le contrôle sur sa santé. À l’échelle de la société, ça devient le meilleur moyen de désengorger un système de santé trop occupé à soigner les maladies induites par notre mode de vie et de faire de la place pour la recherche et le traitement des maladies orphelines. Si la tendance se maintient, en 2030, 70 % de nos impôts seront consacrés au système de santé. C’est énorme ! J’ai voulu m’attaquer à « l’éléphant dans la pièce » : les mauvais comporte- ments. Dès le départ, mon statut d’athlète a conféré une crédibilité à ma démarche et à mon projet.

Quelle est la mission que vous poursuivez à travers chacun des projets dans lesquels vous vous impliquez ?

Ma mission est la démocratisation de l’activité physique. J’ai comme objectif de bousculer, de changer les habitudes, mais dans le respect et l’inclusion, sans jamais discriminer ni stigmatiser. Je crois fermement que celui qui fait bouger du monde, ce n’est pas celui qui remporte des médailles, c’est le gars ordinaire qui montre que s’il est capable de le faire, tout le monde est capable de le faire.

Pour faciliter la pratique de l’activité physique et son intégration à notre quotidien, il faudrait, en tant que collectivité, mettre en place certaines mesures. Implanter des gyms dans les bureaux, revoir les horaires de travail et offrir, dans les écoles, deux structures : une pour le sport organisé (récréatif ou compétitif), le sport-études et les compétitions, et l’autre pour ceux qui ont simplement envie de bouger pour le plaisir.

Est-ce que certaines collectivités, dans le monde, arrivent à le faire ?

Les pays scandinaves m’inspirent énormément. En Suède, en Norvège et en Finlande, les jeunes de niveau secondaire pratiquent cinq sports différents avant de pouvoir en choisir un qu’ils aiment particulièrement et dans lequel ils veulent davantage s’investir. Dans ces pays, 91 % des enfants font une heure d’exercice physique par jour, et aucun sport n’est pratiqué de façon compétitive avant l’âge de 14 ans. On laisse l’enfant essayer, choisir, sans le noter ni le comparer à d’autres, et on lui donne ainsi le goût de bouger pour la vie.

Afin de vous rapprocher de cet idéal, vous avez fondé, avec Pierre Thibault et Ricardo Larrivée, le Lab-École. Comment se dessine ce projet ?

Le Lab-École est un organisme sans but lucratif qui a vu le jour en 2017. Il vise à rassembler une expertise multidisciplinaire pour concevoir l’environnement des écoles de demain, en couvrant trois champs d’activités : l’environnement physique, le mode de vie sain et actif, et l’alimentation. Pour le premier volet, plusieurs architectes du Québec ont participé au concours d’architecture, et nous en sommes présentement à la sélection des meilleurs projets. Je suis vraiment fier de ce projet, parce que le Lab-École permettra de donner à notre province les écoles les mieux adaptées aux besoins des enfants, mais aussi à ceux des enseignants.

Vous travaillez à faire changer les habitudes des gens. Il s’agit d’un projet d’envergure dont les retombées peuvent prendre du temps à se faire sentir. Vous arrive-t-il de connaître des moments de découragement ?

Jamais. Le travail qu’il reste à faire, les gens qu’il reste à convaincre me motivent quotidiennement, autant que ceux qui, chaque jour, emboîtent le pas. Aller sur le terrain rencontrer les élèves et les enseignants m’inspire encore davantage, parce que je vois à quel point le milieu de l’éducation compte sur nous pour éduquer, faire de la prévention. Il faut y croire et être patient. Ma mère a toujours dit : « Le gros bon sens finit toujours par l’emporter. »

En apprendre davantage sur le grand défi Pierre Lavoie et sur La Boucle

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